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    La scarification et l'automutilation sont un langage.

     

    La première fonction d'une scarification semble être celle d'un cran d'arrêt à la souffrance,

    d'une tentative de trouver un soulagement,

    même si ce soulagement passe par une violence retournée contre soi.

    La scarification vient tenter de stopper une souffrance envahissante.

    Sa fonction est bien d'arrêter de souffrir.

     

     

    Autrement dit "d'avoir mal, ça fait moins mal" (Nakov)

    Une douleur peut arrêter la souffrance, un remède paradoxal qui fait mal, pour souffrir moins...

    Comme si une douleur visible, autogérée, maîtrisée,

    pouvait à la fois rendre compte et signifier l'incommensurable de la souffrance psychique.

    Raccourci saisissant qui met en exergue combien de sentiments éprouvés "du dedans",

    sont loin de ce qui semble pouvoir être lu "du dehors".

    Une scarification, c'est l'expression matérialisée d'un mal être.

    L'indicible voire l'impensable vient s'inscrire sur la peau, à défaut d'être autrement symbolisé.

     

    Cette mise à distance sur la peau serait une façon de se défaire d'une tension,

    en l'exprimant, sous forme de fissure, d'une saignée.

    Répondre à ce débordement de haine, de rage et d'angoisse par un exutoire à portée de main.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    L'automutilation peut être une façon de transformer

    la douleur psychique en une douleur physique qu'on a la sensation de pouvoir contrôler.

    Finalement, s'infliger ces blessures ,c'est une manière de "prendre possession de sa peau",

    d'essayer de reprendre le contrôle sur des choses que l'on subit.

    Cela permet également pour certain d'extérioriser quelque chose que l'on ne parvient plus à garder en soi :

    c'est un besoin de lâcher, et cela apporte une forme de soulagement, de plaisir.

     

    Lorsque des blessures  psychiques ne peuvent pas "se dire",

    l'auto blessure devient un langage, et même... Une façon de chercher de l'aide indirectement :

    on marque son corps de façon visible.

     

    L'auto blessure permet aussi de "court-circuiter" la pensée,

    lorsque l'on se blesse, on ne pense plus forcément à ce qui pose problème.

     

     

    Fou mais vrai....

     

    Témoignage

     

    "Le premier mot qui revient c'est refuge.

    C'est ce truc vers lequel je pourrai toujours me tourner si tout va mal.

    Je me dis que c'est une sorte de désir inconditionnel de quelqu'un qui serait toujours là pour moi...

    C'est comme une béquille, un filet pour me rattraper si je tombe.

     

    A une époque ce cutter, c'était comme un ami.

    Et quelque part, ça me rassurait aussi parce que personne ne pouvait me faire plus mal que moi même.

    Cela faisait office de bouclier, et puis, bien sûr, c'est un moyen de respirer,

    de lâcher du lest, d'exprimer, de faire sortir des émotions restées coincées.

    D'exprimer ma colère et ma haine, de faire quelque chose d'extrême, de violent,

    qui corresponde vraiment à la violence de la souffrance que je peux ressentir.

     

    Je ne faisais pas ça pour avoir mal, la coupure faisait mal un demi seconde le temps de couper...

    et après, c'était agréable, comme si j'étais dans du coton.

    Paradoxalement je me sentais tellement bien."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    ... ou quand la douleur psychologique devient insupportable.

     

     

    L'automutilation.

     

     

    L'automutilation consiste à s'infliger des blessures de manière intentionnelle

    (petites coupures au rasoir ou cutter, etc)

    Pratiquées de manière répétée,

    elles n'ont pas pour but d'attirer l'attention

    mais de contrôler ses émotions, ses angoisses, ses colères.

    L'automutilation traduit un malaise profond

    .

    Elle peut être également une manière de nourrir une carence affective.

    Se blesser volontairement est un comportement qui,

    loin d'être anodin, est généralement révélateur d'un profond mal être.

     

    La douleur physique permet d'évacuer la douleur psychique, soulage une détresse interne.

    C 'est une façon d'expulser toutes les angoisses, la nervosite, les peurs

    qui sont enfouies et qui souvent sont masquées.

     

     

     

     


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    Bien que dérangeante,

    la scarification n'en est pas moins  apaisante,

    et agit comme un fusible pour  ne pas franchir le pas fatidique.

     

     

    La Scarification

     

     

    La douleur ressentie est une présence réconfortante, un compagnon,

    qui face au malaise psychique permet de ne pas se sentir seul.

    Addictive, la scarification comble un vide existentiel, calme la colère, la peine qui vous  submergent.

    La douleur physique étouffe la douleur psychique.

     

    FAUSTINE.

     

     


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    Le tatouage porte atteinte au corps, le blesse, le modifie, donc le désacralise.

    La marque est désormais choisie et non subie ; mon corps m'appartient et j'en fais ce que je veux.

    Au même moment, ce corps devient messager et retranscrit ce qui n'est pas exprimé

    mais qui prend une forme symbolique.

    Le tatouage est devenu une forme de communication.

     

    Le tatouage et la scarification

    sont deux façons de marquer le corps et relèvent de pratiques bien différentes. 

    Le terme "scarification" est utilisé pour indiquer des pratiques d'automutilation,

    des incisions effectuées sur certaines parties du corps.

    La scarification est effectuée par des sujets en souffrance avec plus ou moins de violence, 

    c'est une sorte d'exutoire corporel à une douleur psychique.

    La scarification peut être une manière de passer par l'acte quand la parole est défaillante.

     

    Le tatouage est une inscription en surface.

    Il permet  de retravailler ce corps

    qu'ont donné les parents, d'en reprendre le contrôle d'une certaine façon.

    Se faire tatouer est souvent une manière de démontrer son indépendance.

    Le désir de se faire tatouer est indissociable de la relation parentale et au besoin d'individualisation.

    Le tatouage incarne généralement une profonde volonté d'affirmation de soi.

    Frontière entre le monde intérieur et extérieur,

    la peau dit aux autres ce que l'on est, ou ce que l'on désire être.

    Le choix du motif, jamais anodin, exprime une valeur intime...

     

     

    SOURCE

    La Cabane Psychologique

    Le Net

     


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